Bilans après fausse couche : Quels examens pour comprendre et avancer ?

Femme de dos contemplant l'horizon sur un pont - moment de réflexion après fausse couche avant bilans médicaux

"Après mon troisième échec d'implantation, j'étais déjà dans ma tête sur la piste de l'immunité. On arrive, mon mari et moi, à avoir des embryons, mais ils ne tiennent pas. Donc il y a forcément quelque chose qui bloque." - Nila, parcours PMA

Si tu es là, en train de lire ces lignes, c'est probablement que tu as vécu un ou plusieurs arrêts de grossesse. Peut-être que tu te poses mille questions. Peut-être que tu te sens perdue face à cette règle des "trois arrêts" avant d'investiguer. Peut-être que tu as l'intuition, comme je l'avais, qu'il y a quelque chose à comprendre dans ton corps.

Une grossesse sur quatre se termine par un arrêt, et pourtant, on parle si peu de ce qui vient après. De ces examens qui peuvent apporter des réponses. De ces bilans qui peuvent transformer l'incertitude en compréhension, et la compréhension en action.

Dans cet article, je vais te guider à travers tous les examens possibles après des arrêts de grossesse. Ce que la médecine propose, ce qu'elle ne propose pas (mais que tu peux demander), ce que chaque examen cherche vraiment, et surtout, comment interpréter les résultats pour reprendre le pouvoir sur ton parcours de fertilité.


La règle des trois arrêts : pourquoi ce chiffre ?

Ce que dit la médecine

En France, le bilan complet de fausses couches à répétition n'est proposé qu'après trois arrêts de grossesse consécutifs, avant 14 semaines d'aménorrhée, avec le même partenaire. Cette règle peut sembler arbitraire, voire cruelle quand on la vit de l'intérieur.

Mais d'où vient-elle ? Les recommandations médicales (CNGOF 2014, ESHRE 2017) s'appuient sur des statistiques : après un premier arrêt, environ 85% des femmes auront une grossesse qui se poursuit lors de la tentative suivante. Après deux arrêts, ce chiffre descend à environ 75%.

Le raisonnement médical est le suivant : la probabilité de trouver une cause identifiable augmente avec le nombre d'arrêts, tandis que le taux de réussite spontanée reste statistiquement favorable. Donc, d'un point de vue strictement économique et probabiliste, multiplier les examens avant trois arrêts n'est pas "rentable" pour le système de santé.

Mais toi, tu n'es pas une statistique. Et attendre passivement un troisième arrêt quand on a l'intuition que quelque chose cloche, c'est extrêmement difficile à vivre.

Tu peux demander avant

Voici ce qu'on ne te dit pas toujours : tu as le droit de demander certains examens avant le troisième arrêt. Surtout si :

  • Tu as des symptômes qui t'interpellent (cycles très irréguliers, fatigue chronique, signes thyroïdiens)

  • Tu as une histoire familiale de fausses couches ou de troubles de la coagulation

  • Ton conjoint a des antécédents médicaux particuliers

Certains examens sont remboursés même avant trois arrêts si ton médecin les justifie médicalement. D'autres, non remboursés, peuvent être réalisés si tu choisis d'investir dans ta compréhension.

Mon conseil : Si tu sens que quelque chose cloche, pose la question à ton gynécologue ou ton médecin. Le pire qu'il puisse t'arriver, c'est qu'il te dise non. Mais parfois, simplement demander ouvre des portes.

Si tu veux comprendre en profondeur les mécanismes qui peuvent causer ces arrêts, je t'invite à lire mon article complet sur les causes des arrêts de grossesse, où j'explique le rôle de chaque hormone, de l'inflammation, de la thyroïde et bien plus encore.


Mains de médecin gynécologue en consultation - accompagnement médical pour bilans après fausses couches

Le bilan de base : les examens recommandés après trois arrêts

Une fois le cap des trois arrêts franchi (ou si ton médecin accepte de lancer les investigations plus tôt), un bilan étiologique va être proposé. L'objectif ? Chercher une cause identifiable pour adapter la prise en charge et éviter que cela se reproduise.

Selon les recommandations officielles de 2024, voici les examens qui constituent le bilan de base :

1. Le bilan hormonal et thyroïdien

Quand le faire : Au 3ème jour de ton cycle (parfois le 2ème ou 4ème jour, selon les protocoles)

Ce qu'on dose :

  • TSH (Thyroid Stimulating Hormone) : c'est l'hormone qui stimule ta thyroïde

  • Anticorps anti-TPO et anti-thyroglobuline : pour détecter une thyroïdite auto-immune (maladie de Hashimoto)

  • FSH, LH, Estradiol : pour évaluer ta réserve ovarienne et ta fonction ovulatoire

  • Prolactine : car une hyperprolactinémie peut perturber l'ovulation

  • AMH (Hormone Anti-Müllérienne) : pour évaluer ta réserve ovarienne de façon plus précise

Pourquoi c'est important : Les troubles thyroïdiens, même minimes, sont une cause avérée d'arrêts de grossesse. Des études récentes montrent que :

  • L'hypothyroïdie manifeste avec anticorps thyroïdiens positifs quadruple le risque d'arrêt de grossesse

  • 50% des femmes avec des anticorps anti-TPO ont vécu au moins une fausse couche

  • Même une hypothyroïdie subclinique (TSH légèrement élevée mais hormones normales) peut compromettre la grossesse

À savoir : Si tu as des symptômes thyroïdiens (fatigue chronique, frilosité, prise de poids inexpliquée, chute de cheveux, cycles anarchiques), tu peux demander ce bilan même avant trois arrêts.

2. Le bilan immunitaire et de thrombophilie

Ce qu'on recherche :

  • Anticorps anti-cardiolipine (IgG et IgM)

  • Anticorps anti-β2 glycoprotéine

  • Anticoagulant circulant de type lupique

Ces examens cherchent à détecter un syndrome des antiphospholipides (SAPL), une maladie auto-immune qui augmente le risque de thrombose (caillots sanguins) et d'arrêts de grossesse.

Pourquoi c'est important : Le SAPL est une cause identifiable et traitable d'arrêts de grossesse à répétition. Un traitement associant aspirine à faible dose et héparine de bas poids moléculaire pendant la grossesse améliore significativement les chances de mener la grossesse à terme.

Ce qui n'est plus recommandé : Les bilans de thrombophilie héréditaire (recherche de mutation du facteur V Leiden, déficit en protéine C, S, etc.) ne sont plus systématiquement recommandés car leur lien avec les arrêts de grossesse reste controversé, sauf si tu as des antécédents personnels ou familiaux de thrombose.

3. Les examens d'imagerie gynécologique

Échographie pelvienne 3D :

  • À faire au 3ème jour du cycle (pour compter les follicules antraux) et au 22ème jour

  • Permet de visualiser l'utérus en trois dimensions

  • Détecte les malformations utérines, les polypes, les fibromes

  1. Hystéroscopie diagnostique :

    • À faire entre le 8ème et 13ème jour du cycle

    • Examen visuel direct de l'intérieur de l'utérus avec une petite caméra

    • Détecte les anomalies utérines : cloison, synéchies (adhérences), polypes, fibromes sous-muqueux

  2. Hystérosalpingographie :

    • Radiographie avec produit de contraste

    • Vérifie que les trompes ne sont pas bouchées

    • Note : Cet examen n'est plus systématiquement recommandé dans le bilan d'arrêts de grossesse (on le garde plutôt pour les bilans d'infertilité)

  3. Pourquoi c'est important : Les anomalies utérines représentent 15 à 20% des causes d'arrêts de grossesse à répétition. La bonne nouvelle ? Beaucoup peuvent être corrigées chirurgicalement par hystéroscopie opératoire.

    4. Le caryotype des deux partenaires

    Ce qu'on cherche : Des anomalies chromosomiques équilibrées (translocations, inversions) chez les deux membres du couple.

    Comment ça se passe : Une simple prise de sang pour chacun.

    Pourquoi c'est important : Environ 4 à 5% des couples avec arrêts de grossesse à répétition ont une anomalie chromosomique équilibrée. Cela signifie que l'un des deux partenaires est porteur d'une modification chromosomique qui ne le gêne pas, mais qui peut entraîner des anomalies chez l'embryon.

    Si on trouve une anomalie : Une consultation de conseil génétique sera proposée pour expliquer les risques et les options (FIV avec diagnostic préimplantatoire dans certains cas).

    Bonus important : C'est lors du caryotype qu'on peut aussi détecter la mutation du gène MTHFR, qui crée une difficulté à métaboliser l'acide folique et nécessite une supplémentation en vitamine B9 méthylée.

    5. Les bilans complémentaires selon le contexte

    Glycémie à jeun (± HbA1c) : Un diabète ou un prédiabète mal contrôlé augmente le risque d'arrêt de grossesse.

    Bilan infectieux :

    • Prélèvement vaginal avec recherche de Chlamydia et Mycoplasme

    • Sérologie de la syphilis (TPHA)

  4. Sérologie cœliaque : La maladie cœliaque non diagnostiquée peut être associée à des arrêts de grossesse.

    Biopsie de l'endomètre : Pour rechercher une endométrite chronique (inflammation de la muqueuse utérine). C'est un examen qui gagne en importance car l'endométrite, même minime, peut empêcher une bonne implantation.

Les bilans pour monsieur : ne pas oublier la moitié de l'équation

Mains entrelacées d'un couple - soutien mutuel pendant bilans après arrêts de grossesse

Trop souvent, les bilans se concentrent uniquement sur la femme. Pourtant, monsieur apporte 50% du matériel génétique. La qualité de ses spermatozoïdes a un impact direct sur l'embryon et sa capacité à se développer.

Les examens recommandés pour le partenaire

Le caryotype : Exactement comme pour toi, pour rechercher d'éventuelles anomalies chromosomiques.

Le spermogramme : Analyse classique de la quantité, mobilité et morphologie des spermatozoïdes.

  • À faire après 2 à 5 jours d'abstinence

  • Permet de vérifier qu'il n'y a pas de problème majeur

La fragmentation de l'ADN spermatique : C'est l'examen souvent oublié et pourtant si important.

  • Analyse les cassures dans les chaînes d'ADN des spermatozoïdes

  • Un taux élevé de fragmentation (>30%) est associé à des échecs d'implantation et des arrêts de grossesse

  • Important : Un spermogramme peut être normal alors que la fragmentation est élevée !

Le dosage de l'homocystéine : Marqueur hépatique qui, lorsqu'il est élevé, peut impacter la qualité spermatique.

J'ai enregistré un épisode de podcast complet sur tous les bilans intéressants à faire en fertilité masculine. Tu y trouveras des explications détaillées sur chaque examen et comment optimiser la fertilité de ton partenaire.

Écoute l'épisode sur la fertilité masculine


Les examens complémentaires non remboursés : aller plus loin

Après le bilan de base, si aucune cause n'a été identifiée ou si tu veux investiguer plus en profondeur, il existe des examens plus poussés. Le hic ? Ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale et coûtent relativement cher.

Le test MatriceLab (ou UTIMPRO)

Ce que c'est : Une analyse immunologique de ton endomètre pour comprendre s'il y a un déséquilibre immunitaire qui empêche l'implantation.

Comment ça se passe :

  • Biopsie de l'endomètre réalisée par ton gynécologue en consultation

  • À faire en fenêtre d'implantation (environ 7 jours après l'ovulation, soit au 21ème jour d'un cycle de 28 jours)

  • Prélèvement envoyé au laboratoire MatriceLab pour analyse

  • Résultats sous 3 semaines

Ce qu'on analyse :

  • La présence et l'activation des cellules Natural Killer (NK) dans l'endomètre

  • L'équilibre entre cytokines pro-inflammatoires (Th1) et anti-inflammatoires (Th2)

  • Des biomarqueurs spécifiques comme IL-15, IL-18, TWEAK, Fn-14

Les profils identifiés :

  • Activation immunitaire équilibrée (environ 16-22% des femmes) : tout va bien

  • Sous-activation immunitaire (environ 25-28%) : ton endomètre ne réagit pas assez, l'embryon ne reçoit pas assez de "nourriture"

  • Sur-activation immunitaire (environ 45-57%) : ton système immunitaire est trop réactif et risque de rejeter l'embryon

  • Profil mixte (environ 10%)

L'intérêt : Suite aux résultats, un traitement personnalisé est proposé pour rééquilibrer ton immunité avant le prochain transfert ou la prochaine grossesse.

Les résultats : Les études cliniques montrent que 40 à 50% des femmes obtiennent une grossesse évolutive au transfert suivant le test MatriceLab avec traitement adapté, contre 16-17% sans le test.

Le coût : Entre 400 et 600€ selon les centres.

C'est l'histoire de Nila. Après deux échecs d'implantation en FIV et une grossesse extra-utérine, elle sentait qu'il y avait un problème d'immunité. Elle a consulté une naturopathe spécialisée et fait des bilans fonctionnels qui ont confirmé une sur-activation immunitaire. Puis elle a fait le test MatriceLab qui a permis d'affiner le diagnostic et d'adapter le protocole de transfert.

"J'étais partie voir une naturopathe spécialisée dans l'immunité, en me disant que ça allait certainement m'aider à comprendre les choses dans mon corps. Et du coup, en effet, il y avait bien un souci au niveau de l'immunité. Il y a une partie de mon système immunitaire qui est suractivée. Et ça pourrait expliquer le fait que les embryons ne tiennent pas."

Écoute l'histoire complète de Nila : Épisode 9 - Immunité et arrêts de grossesse

Le test ERA/HERA (ou WINTest)

Ce que c'est : Un test de réceptivité endométriale qui détermine ta fenêtre d'implantation personnelle.

Le principe : Chez certaines femmes, la fenêtre d'implantation (moment où l'endomètre est réceptif) est décalée de quelques heures ou jours. Si on transfère l'embryon au mauvais moment, il ne peut pas s'implanter, même si tout le reste est parfait.

Comment ça se passe :

  • Biopsie de l'endomètre

  • Analyse génétique de l'expression de plus de 200 gènes

  • Résultat : "réceptif", "pré-réceptif" ou "post-réceptif"

  • Permet d'ajuster le timing du transfert d'embryon

Le coût : Entre 400 et 800€

Pour qui : Particulièrement intéressant si tu es en FIV et que tu as eu plusieurs échecs d'implantation malgré de bons embryons.

Les bilans fonctionnels en laboratoire spécialisé

Ce que c'est : Des analyses plus poussées que les bilans standards, réalisées dans des laboratoires fonctionnels (comme LIMS en France).

Ce qu'on peut analyser :

  • Bilan immunitaire approfondi : cytokines, sous-populations de lymphocytes, ratio Th1/Th2

  • Stress oxydatif : marqueurs de l'inflammation systémique

  • Microbiote intestinal et vaginal : déséquilibres qui peuvent impacter l'immunité

  • Vitamines et minéraux : dosages précis de vitamine D, B9, zinc, sélénium, iode...

  • Homocystéine : marqueur d'inflammation et de méthylation

L'intérêt : Ces bilans permettent de détecter des déséquilibres subtils que les analyses standards ne voient pas. C'est l'approche fonctionnelle : comprendre comment ton corps fonctionne, pas juste si les valeurs sont "dans la norme".

Le coût : Variable selon les analyses, compter 150-500€

Mon expérience : C'est grâce à un bilan fonctionnel que j'ai découvert ma candidose digestive, mon hypothyroïdie subclinique et ma fatigue surrénalienne. Mon "infertilité inexpliquée" ne l'était plus tant que ça.


Comment interpréter les résultats : et maintenant, on fait quoi ?

Tu as fait tous ces examens. Les résultats tombent. Et là, deux scénarios possibles.

Scénario 1 : On a trouvé quelque chose

La bonne nouvelle, c'est que pour chaque cause identifiée, des solutions médicales existent. Ton médecin ou gynécologue pourra te proposer une prise en charge adaptée :

  • Anomalie thyroïdienne : traitement hormonal et suivi

  • Syndrome des antiphospholipides : traitement anticoagulant pendant la grossesse

  • Anomalie utérine : chirurgie correctrice souvent simple

  • Endométrite chronique : traitement antibiotique

  • Diabète/prédiabète : équilibrage de la glycémie

  • Déséquilibre immunitaire : protocole médicamenteux personnalisé

  • Anomalie chromosomique : conseil génétique et options adaptées

Ce que je ne peux pas faire en tant que naturopathe : Poser un diagnostic médical, prescrire des médicaments, ou te dire quel traitement médical choisir. Ce n'est ni mon rôle, ni ma compétence.

Ce que je peux faire en tant que naturopathe fonctionnelle : T'accompagner EN COMPLÉMENT du suivi médical pour optimiser ton terrain. Un accompagnement en naturopathie fonctionnelle est loin d'être inutile, même quand une cause a été identifiée et traitée médicalement.

Pourquoi ? Parce que :

  • Une anomalie thyroïdienne se traite médicalement, mais ton corps a aussi besoin de soutien nutritionnel (sélénium, zinc, vitamine D, gestion de l'inflammation)

  • Un déséquilibre immunitaire nécessite un traitement médical, mais l'alimentation anti-inflammatoire, la gestion du stress et l'équilibre du microbiote jouent un rôle majeur

  • Une endométrite se soigne par antibiotiques, mais restaurer un microbiote intestinal et vaginal sain après le traitement améliore la réceptivité utérine

  • Quelle que soit la cause, optimiser la qualité ovulatoire, soutenir la progestérone naturellement, réduire l'inflammation systémique et prendre soin de ton émotionnel augmente tes chances

L'approche idéale ? Une collaboration entre ton médecin pour le traitement médical, et un accompagnement naturopathique pour optimiser ton corps dans son ensemble.

Scénario 2 : Tout est "normal"

C'est le cas le plus frustrant. Tous les examens reviennent normaux, et tu restes avec ton étiquette d'"infertilité inexpliquée" ou "arrêts inexpliqués".

Mais voici ce qu'il faut savoir :

Tu n'as pas imaginé tes arrêts de grossesse. Ils ont bien eu lieu. Le fait qu'on ne trouve pas de cause médicale ne signifie pas qu'il n'y en a pas. Cela signifie que les examens standards ne l'ont pas détectée.

Le pronostic reste bon. Les études montrent que 75% des couples avec bilan normal auront une grossesse évolutive lors des tentatives suivantes, sans autre intervention qu'un accompagnement bienveillant.

Il reste des pistes à explorer :

  • Les bilans fonctionnels plus poussés

  • L'approche naturopathique pour optimiser ton terrain

  • Les facteurs de style de vie (stress, sommeil, alimentation, inflammation)

  • La qualité ovocytaire et spermatique (qui peuvent être améliorées)

Le soutien psychologique est essentiel. Un accompagnement empathique avant et pendant la grossesse suivante améliore significativement les chances de succès.

Dans mon guide complet sur les arrêts de grossesse, je détaille toutes les pistes naturelles pour optimiser ton corps, même quand le bilan médical est "normal". Tu peux le télécharger ici : Guide : Vivre un arrêt de grossesse


Quand faire ces bilans : le timing compte

Après combien de temps peut-on refaire une tentative ?

Il n'y a pas de délai médical obligatoire après un arrêt de grossesse. Dès que tu as eu un cycle normal (avec ovulation), tu peux théoriquement retenter.

MAIS (et c'est un gros mais) : écoute-toi.

Ton corps a besoin de temps pour :

  • Évacuer complètement les tissus

  • Rééquilibrer ses hormones (surtout si tu avais des taux de β-HCG qui mettaient du temps à redescendre)

  • Reconstituer un endomètre de qualité

  • Retrouver une ovulation de bonne qualité

Ton cœur a besoin de temps pour :

  • Faire son deuil

  • Digérer ce qui s'est passé

  • Retrouver de l'énergie et de l'envie

  • Ne plus être en hypervigilance constante

Mon conseil : Laisse-toi au minimum 2-3 cycles pour :

  1. Observer comment ton corps reprend

  2. Faire les bilans nécessaires

  3. Mettre en place les corrections si besoin (supplémentations, traitements, accompagnement naturel)

  4. Te reconstruire émotionnellement

Nila témoigne de cette nécessité de faire des pauses : "Après ma fausse couche de cet été, je n'aurais pas pu me relancer parce que ce n'était vraiment pas possible. J'avais besoin de digérer tout ça et de ne pas penser à ma période d'ovulation. [...] Je me suis dit non, je ne suis pas prête. Je préfère attendre un petit peu avant de me relancer."


Mon accompagnement : et si tu allais plus loin ?

Marion Vuong naturopathe travaillant sur ordinateur - accompagnement personnalisé en fertilité après fausse couche

Si tu te reconnais dans ces lignes, si tu cherches à comprendre en profondeur ce qui se passe dans ton corps, si tu veux mettre toutes les chances de ton côté pour ta prochaine grossesse, je peux t'accompagner.

En tant que naturopathe fonctionnelle spécialisée en fertilité, je propose un accompagnement personnalisé qui va au-delà des bilans médicaux standards :

  • Lecture approfondie de tous tes bilans (médicaux et fonctionnels)

  • Analyse de ton cycle dans les moindres détails (températures, glaire, symptômes)

  • Identification des déséquilibres invisibles (inflammation, immunité, intestin, stress oxydatif)

  • Protocole sur-mesure de plantes, compléments, alimentation

  • Soutien émotionnel et outils pour retrouver confiance en ton corps

  • Accompagnement sur la durée jusqu'à ta grossesse et au-delà

Parce que chaque femme est unique et mérite un accompagnement qui lui ressemble.

Conclusion : reprendre le pouvoir par la connaissance

Tu l'auras compris : les bilans après arrêts de grossesse sont essentiels pour identifier des causes traitables. Mais ils ne sont qu'une partie de l'équation.

Voici ce que je veux que tu retiennes :

Tu n'es pas obligée d'attendre trois arrêts si tu as des symptômes qui alertent ou si tu sens qu'il faut investiguer. Ose demander à ton médecin.

Les bilans de base sont souvent suffisants pour identifier les causes principales (thyroïde, SAPL, anomalies utérines, caryotype).

Les examens complémentaires (MatriceLab, ERA, bilans fonctionnels) peuvent apporter des réponses quand tout semble "normal".

Monsieur doit aussi faire des bilans. C'est un projet de couple, et 50% du matériel génétique vient de lui.

Un bilan "normal" ne signifie pas qu'il n'y a rien à faire. Il reste de nombreuses pistes à explorer avec une approche fonctionnelle.

Écoute-toi. Ton corps et ton cœur ont leurs propres temporalités. Respecte-les.

Tu n'es pas seule dans ce parcours. Et tu as le pouvoir de chercher des réponses, de comprendre ce qui se passe, et de mettre en place des actions concrètes pour optimiser tes chances.


Pour aller plus loin

📖 Télécharge mon guide complet : Vivre un arrêt de grossesse - Guide pratique pour comprendre et s'accompagner

Tu y trouveras :

  • Ce qui se passe dans ton corps pendant et après un arrêt

  • Comment soutenir ton corps naturellement

  • Comment préparer le retour du cycle

  • Des protocoles de plantes et compléments

  • Une partie sur la reconstruction émotionnelle

🎙️ Écoute les épisodes de podcast :

📚 Lis l'article complémentaire : Les Causes des Arrêts de Grossesse : Comprendre Pour Mieux Traverser - Pour comprendre en profondeur les mécanismes physiologiques

🌿 Besoin d'un accompagnement personnalisé ? Contacte-moi ou réserve ton appel pour qu'on explore ensemble comment optimiser ton corps et ton cycle pour ta prochaine grossesse.


Cet article est basé sur les recommandations médicales officielles (CNGOF 2024, ESHRE 2017, RecoMédicales 2024), mon expérience de naturopathe fonctionnelle spécialisée en fertilité, et l'accompagnement de nombreuses femmes en parcours. Il ne remplace pas un avis médical. Consulte toujours un professionnel de santé pour un diagnostic et des examens adaptés à ta situation.

Sources citées :

  1. CNGOF (2014). "Recommandations pour la pratique clinique : Fausses couches spontanées à répétition"

  2. ESHRE (2017). "Guideline: Recurrent Pregnancy Loss"

  3. RecoMédicales (2024). "Recommandations Fausses couches répétées"

  4. Dr Fabien Krief (2025). "Bilan des fausses couches à répétition"

  5. MatriceLab Innove. "Test immunologique de l'endomètre" - Études cliniques 2012-2023

  6. Lédée et al. (2018). "Réceptivité endométriale : aspect immunitaire" - 26èmes COGI

  7. Journal of Molecular Sciences (2023). "Endometrial immune profiling: Results from clinical trials"

  8. Gynéco Online. "Fausses couches à répétition : Quel Bilan ?"

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Les causes des arrêts de grossesse : les comprendre pour mieux les traverser